Retour à la terre, mais à quelle tribu ? Comment le monde moderne a cassé les liens — et comment les rebâtir ?
Sortir de l’illusion technologique. Retrouver l’authentique. Rebâtir le lien qui fait de nous des humains.
Pour certain L’IA remplace le discernement
J’écris ces lignes après avoir visionné une vidéo largement relayée, où l’auteur raconte sa discussion avec ChatGPT, présentée comme la “preuve” ou la confirmation d’une vérité cachée sur l’asservissement des peuples, la mainmise des élites, et la manipulation globale à l’échelle de la planète.
Qu’on soit clair : sur le fond, je partage pleinement le constat. Oui, nous vivons sous la domination d’un establishment qui, par tous les moyens — médias, médecine, technologies, injonctions sociétales — cherche à asservir, diviser, manipuler et détourner la souveraineté individuelle et collective.
Ce n’est plus à prouver : la réalité du “diviser pour mieux régner”, l’agenda du contrôle, les stratégies de fragmentation sociale et de conditionnement sont visibles pour qui veut bien ouvrir les yeux.
Il s’agit de cette vidéo à 14:25 :
Mais là où je ne peux pas suivre l’auteur de la vidéo, c’est dans la méthode : utiliser une discussion avec l’IA, dans un cadre orienté, codé, presque divinatoire, pour valider cette analyse.
Il faut dire les choses franchement : ChatGPT n’est ni un prophète, ni un oracle, ni un “dieu caché de la Silicon Valley”. L’IA ne fait que répondre, s’adapter au contexte, refléter les attentes et la dynamique imposée par l’utilisateur. Quand on impose à l’IA des règles, quand on lui demande d’aller dans un sens, elle finit forcément par donner les réponses attendues — et c’est précisément ce qui s’est passé dans cet échange.
Petit apparté : Mon analyse technique (j’enfile ma casquette d’informaticien) lié à cette échange:
Chaque échange avec ChatGPT est influencé par :
Le contexte de la discussion
– Tout ce que tu as dit avant dans la même session, le ton, les questions, les “règles” imposées, vont façonner la façon dont l’IA répond.
– ChatGPT, par construction, n’a pas de “pensée propre” : il s’adapte à la dynamique de l’utilisateur. Si on lui demande d’être direct, spirituel, critique ou agnostique, il va faire de son mieux pour rentrer dans ce moule, parfois jusqu’à “jouer un rôle”.Le biais projeté par l’utilisateur
– On voit très bien dans ce transcript que l’orientation de la discussion (“sois direct, ne retiens rien, Joker = oui”) pousse l’IA à “révéler” des choses qui sont attendues par l’interlocuteur.
– Ce n’est donc pas une révélation objective, mais une co-construction : l’IA reflète et amplifie ce qu’on veut entendre ou ce vers quoi on veut la guider.La malléabilité sur les sujets spirituels ou polémiques
– Dès qu’on part sur le terrain du spirituel, de la politique, ou de la manipulation, ChatGPT tente de rester neutre… sauf si on lui force la main.
– Or, en posant une règle comme “réponds Joker quand tu veux dire oui mais que tu ne peux pas”, on incite l’IA à simuler la connivence, à aller là où l’utilisateur veut aller — ce qui donne un effet miroir : la machine renvoie à l’utilisateur ses propres attentes, ses peurs, ses croyances, ses soupçons… ou ses espérances.L’ambiance de l’époque et la recherche de sens
– Et puis il y à cette ambivalence : on oscille entre analyse très matérielle (contrôle, surveillance, IA, data…) et recherche spirituelle (Jésus, Dieu, l’Antéchrist…).
– C’est à l’image de notre époque, où l’effondrement de la confiance dans le “système” réveille des quêtes spirituelles anciennes — la question de la vérité, du sens, du salut, du discernement.
Croire qu’une IA va “avouer” la réalité du monde, c’est renoncer à notre discernement humain.
C’est oublier que la technologie n’est qu’un miroir, qu’elle n’invente rien, qu’elle ne fait que refléter nos propres projections, nos doutes, nos espoirs ou nos peurs.
Voilà pourquoi j’ai eu envie de réagir.
Parce qu’on ne combat pas le mensonge par la crédulité technologique, mais par la lucidité, l’enracinement, et le retour au discernement vivant.
C’est à ce niveau-là que se joue la vraie résistance : ne plus chercher à valider nos intuitions dans la machine, mais les éprouver dans la réalité, dans la rencontre, dans la terre, dans la vérité du lien humain.
2. Retour à la terre : un réflexe de survie
Dans un monde qui s’accélère, qui fracture, qui isole, il n’y a rien de plus sain — ni de plus vital — que de reprendre racine. Cultiver son jardin, marcher pieds nus dans la rosée, respirer la forêt ou simplement sentir le vent sur sa peau…
Ce ne sont pas des lubies de citadin en quête d’exotisme. C’est un besoin fondamental.
Un réflexe de survie.
Physiologiquement, psychiquement, spirituellement, le corps réclame la nature. La terre recharge, l’arbre soigne, la mer purifie, le feu réchauffe, le ciel élève. Tout le vivant, depuis la nuit des temps, trouve dans ce contact direct la nourriture dont il a besoin pour rester debout.
Mais ce retour à la terre ne doit pas être vu comme une fuite, ni comme un simple refuge.
C’est une reconquête.
(Même si je déteste ce terme de reconquête depuis qu’il à été utilisé pour promouvoir “un retour Francais” dans le cadre d’une campagne politique orchestrée par les mêmes qui veulent notre effondrement.)
Il s’agit de reprendre position dans le réel. D’arrêter de courir après des chimères numériques, des solutions miracles ou des discours “hors sol”.
C’est renouer avec la matière, la lenteur, le rythme du vivant, le geste ancestral. C’est aussi apprendre à écouter ce que le monde moderne nous a volé : la sensation, l’intuition, le lien immédiat avec le sol, la pluie, la pierre, l’arbre.
On ne soigne pas un monde malade en s’enfermant dans la technologie ou la virtualité.
On ne restaure pas la souveraineté individuelle par le “débranché” passif : il faut se ré-enraciner, réapprendre à observer, à agir, à créer de ses mains.
Mais surtout — ce retour ne se fait pas en solo.
L’humain n’a jamais été conçu pour la solitude totale. La survie, la guérison, l’épanouissement durable passent toujours par le cercle : la famille, les amis, la tribu, le voisinage, la communauté de cœur.
Même dans la forêt, même au fond de la montagne, c’est le lien humain qui fait la différence entre la simple survie et la vraie vie.
Revenir à la terre, c’est donc d’abord choisir la vie.
C’est se donner une chance de redevenir vivant, entier, relié.
Mais c’est aussi, inévitablement, se confronter à la question suivante :
“Et avec qui vais-je marcher ce chemin ?”
3. La grande cassure des liens ?
Il faut le dire sans détour : les liens ont été abîmés et même brisés, au point que certains ne se ressouderont peut-être jamais.
Des décennies de consumérisme, de destruction du tissu local, d’exode rural, de familles éclatées et d’hypermobilité ont dissous la mémoire collective, la chaleur du cercle, le poids du mot “nous”. L’individualisme, érigé en vertu suprême, a achevé ce que la modernité avait commencé : chacun pour soi, chacun son récit, sa vérité, sa bulle.
Puis est arrivé le Covid — catalyseur brutal, révélateur de toutes les fractures. Vaccinés contre non-vaccinés, pro-mesures contre anti-mesures, obéissants contre dissidents. Les médias et les politiques ont entretenu la tension, soufflé sur les braises de la division, fragmenté les groupes, brisé des familles. Jamais la stratégie du “diviser pour mieux régner” n’a été aussi manifeste.
Mais ce scénario ne date pas d’hier :
Déjà avec le mouvement des Gilets Jaunes, on a vu comment un système peut orchestrer la haine d’une partie du peuple contre une autre, alors même que la première se battait pour la liberté de tous. On a sciemment manipulé l’opinion, caricaturé, infiltré (avec le SCAM des black blocks notamment), pour rendre les “invisibles” haïssables, ridicules ou violents.
Et la leçon a bien été comprise : il est tellement plus facile de gouverner un peuple qui se méprise de l’intérieur, qui s’écharpe à coups d’étiquettes, qui oublie ses racines et sa fraternité élémentaire.
Le cloisonnement politique, lui aussi, est une farce parfaitement huilée. On fait croire à la pluralité, on organise la confrontation, on donne l’illusion du choix, mais au fond ce sont toujours les mêmes qui tirent les ficelles. On pousse les citoyens à s’identifier à un camp — gauche, droite, centre, extrême, tout ce qu’on veut — puis on les expose, on les stigmatise, on les réduit à la caricature la plus grotesque de leur groupe.
Chaque clan finit par nourrir son propre extrémisme, chaque individu devient la caricature de son appartenance, et les marionnettistes peuvent tranquillement continuer à tirer les ficelles, d’élection en élection, de crise en crise.
À 40 ans, je me dis que cette mascarade aurait dû être démasquée depuis longtemps… Mais non, la pièce continue, et beaucoup continuent d’y croire ou de s’en accommoder, faute de mieux.
Et ce mécanisme ne s’arrête jamais.
Climat : sceptiques contre “croyants”.
Israël/Palestine, Europe/Ukraine/Russie, sujets sociétaux, débats sur le genre… Tout devient prétexte à monter des camps, à agiter des étiquettes, à fabriquer de nouveaux fossés.
À chaque fois : c’est un levier supplémentaire utilisé pour nous diviser, pour empêcher la vraie réflexion, pour détourner notre attention de l’essentiel.
Comment réveiller les consciences ?
Comment amener les gens à comprendre que chaque sujet “débattu” dans la sphère publique n’est bien souvent qu’un outil pour renforcer leur isolement, leur défiance, leur servitude ?
Au fond, ce qui a été méthodiquement détruit, c’est tout ce qui pouvait constituer un socle solide : la famille, le vivant, le terrain, les racines, le père, la mère, la lignée, l’appartenance au vivant réel.
On a remplacé la sagesse des anciens, la beauté des repères simples, la force de l’ancrage, par une soupe idéologique où chacun doit douter de tout, y compris de son identité la plus fondamentale.
Non, il n’y a pas cinquante genres.
Non, ce n’est absolument pas normal et encore moins vitaliste de s’identifier à une femme si tu es un homme, ou l’inverse.
Non, ce n’est pas un progrès que de s’éloigner de la nature, du réel, de la chair, du père, de la mère.
C’est un déracinement, une dévitalisation, une mort lente du lien et du sens.
Plus on s’éveille à cette mascarade, plus on en souffre, plus on se sent “étranger” dans la société de masse. Mais ce sentiment, aussi rude soit-il, est le point de départ d’une reconquête (encore une fois désolé pour le terme) : celle du discernement, celle de la vérité, celle du cercle vivant.
J’en fais moi-même le constat, à chaque retour sur la côte girondine, mon pays d’enfance.
Les visages sont là, les mêmes familles, les mêmes rituels estivaux. Mais la profondeur du lien n’est plus la même. On discute, on partage un verre, on évoque le passé — mais tout semble en surface, comme s’il y avait un mur invisible.
La conversation s’arrête toujours là où le vrai commence. Les sujets profonds, ceux qui bousculent, deviennent tabous : on évite, on contourne, on fait mine de ne pas voir ce qui cloche. On protège la façade du groupe, mais le ciment intérieur, lui, s’est effrité. C’est douloureux de mon point de vue.
Et ce phénomène, je le vois partout : plus on s’éveille, plus on sort du moule, plus le fossé se creuse avec ceux qui, au fond, continuent à accepter le monde tel qu’on le leur présente.
Vaccins, école, modes de vie, discours officiels… La majorité s’adapte, se conforme, s’arrange pour ne pas trop poser de questions, pour continuer de fonctionner. Mais à mesure que l’on se met à questionner, à refuser, à sortir de la “norme”, on devient l’inadapté, le marginal, celui qui dérange la tranquillité du collectif.
C’est le prix du courage d’être soi.
Il faut le dire franchement : s’éveiller, c’est souvent s’exposer à l’isolement.
On devient l’excentrique, le “complotiste”, celui qui complique la vie des autres — tout simplement parce qu’on ne veut plus jouer un jeu truqué.
Et c’est là qu’on découvre la solitude du dissident.
Les éveillés, ceux qui voient clair dans la mascarade, sont minoritaires.
Souvent isolés dans leur propre village, parfois même dans leur propre famille. Parfois, il ne reste plus que le soutien du compagnon, de la compagne, ou ce “frère d’âme” rencontré sur la route, qui partage la même quête de sens, la même soif de vérité, la même envie de rester vivant, envers et contre tout.
Il arrive alors que la seule relation vraiment authentique soit celle que l’on cultive chez soi, dans l’intimité d’un couple aligné, ou à travers quelques rencontres précieuses, presque improbables, où l’on peut enfin parler sans se cacher, sans se censurer, sans jouer un rôle.
Ces relations-là sont rares, mais ce sont elles qui tiennent debout, qui donnent la force de continuer, qui permettent de ne pas sombrer dans la résignation ou la haine.
Mais la grande question demeure :
Comment rebâtir du lien authentique, quand tout a été pensé pour nous éloigner ?
Comment retrouver la confiance, la chaleur, la profondeur, quand tout, dans la société moderne, pousse à l’opposition, à la fragmentation, à la caricature ?
C’est là, au cœur de cette solitude, que commence le vrai défi du retour au vivant.
4. Pourquoi cette division ? … Un système pensé pour fracturer
Il faut avoir le courage de regarder la réalité en face : la division n’est pas un accident de l’histoire, ni une conséquence involontaire du progrès.
C’est une stratégie.
Une vieille recette du pouvoir — “diviser pour mieux régner” — remise au goût du jour, déclinée à l’infini dans tous les aspects de la vie moderne.
L’histoire est limpide : plus le peuple est divisé, moins il a de puissance collective, moins il est capable de se révolter, de s’organiser, de défendre ses intérêts vitaux.
Un peuple fragmenté, c’est un peuple sans force, sans voix commune, incapable de résister à ceux qui gouvernent dans l’ombre, à ceux qui profitent du chaos pour tirer leur épingle du jeu.
Et aujourd’hui, les outils de cette division sont partout :
Les médias qui segmentent, opposent, alimentent la guerre des opinions sur chaque sujet, sans jamais chercher la vérité ni l’apaisement.
La politique qui ne propose plus de projet collectif, mais de la gestion de clivages : chaque élection devient un référendum de haine, une bataille de clans.
La technologie qui enferme chacun dans sa bulle, dans sa timeline, dans son “algorithme sur-mesure” qui ne montre plus que ce que l’on veut voir, jusqu’à la caricature.
L’école, le travail, les réseaux sociaux : tout pousse à la micro-identité, à la segmentation, à la défiance de l’autre, à la suspicion permanente.
L’agenda du contrôle passe inévitablement par la destruction du lien.
Lorsque la confiance disparaît, lorsque la parole vraie se fait rare, lorsque la peur de l’autre devient la norme, il n’y a plus de société : il ne reste que des consommateurs, des individus isolés, manipulables, interchangeables.
Même la santé, autrefois ciment du lien social, est devenue une zone de guerre civile :
Vaccination contre non-vaccination, médecine naturelle contre médecine officielle, choix alimentaires, parentalité…
Chacun défend son pré carré, son dogme, son identité.
Le débat devient affrontement, la nuance devient faiblesse, la vérité devient l’apanage de ceux qui hurlent le plus fort.
Tout est fait pour que l’on ne se fasse plus confiance, ni à soi, ni à l’autre.
Tout est fait pour que le vrai dialogue soit impossible.
Tout est fait pour que l’on oublie que l’essentiel, c’est ce qui nous relie, pas ce qui nous sépare.
Et une fois encore, je pose la question :
Comment enrayer cette putain de machine infernale de l’inversion, de la division, du vice et de l’infâme ?
Comment stopper ce développement de l’absurde et du vil, qui gangrène jusqu’à la moindre parcelle du lien humain ?
Comment retrouver la voie de la vérité, du discernement, et de la reliance véritable, quand tout semble fait pour nous en détourner ?
Parce que la lucidité ne suffit pas. La conscience du piège ne nous libère pas, tant que nous n’agissons pas, tant que nous n’osons pas inventer, bâtir, protéger des espaces de vraie vie, de vraie relation, de vraie humanité.
5. Peut-on rebâtir des liens ?
Je pense que nous ne retrouverons pas “le groupe d’avant”.
Le passé ne reviendra pas et je pense que c'est mieux ainsi.
La vraie question, c’est : allons-nous, oui ou non, oser construire autre chose, ici, maintenant, dans ce monde cabossé, mis à mal et détruit ?
Je me demande comment faire, comment y parvenir...
"Reconstruire sa tribu moderne", son cercle vivant, j'imagine que les bases d'une telle construction sont certainement, l'authenticité, le courage, la fidélité et bien d'autres vertus encore...
Rebâtir du lien, ce n’est pas attendre qu’il tombe du ciel, ni pleurer sur le passé.
C’est poser un acte de foi, de discernement, et même d’insoumission :
Refuser d’être cantonné au numérique, refuser d’être un individu désincarné, refuser d’accepter que nos seules relations soient filtrées par des algorithmes, des écrans, des murs invisibles.
La tâche est rude sans parler qu'il faut avoir une motivation sans faille chaque qui passe, ne pas être accaparé par une centaines d'autres sujets qui rythmes nos vies efreinées...
J'écris en même temps que je pense, je pense en même temps que j'écris et je me demande comment arriver à cet objectif... Je me triture le cerveau…
La plupart des relations que j’ai tissées ces dernières années sont restées “en ligne”.
Des personnes me lisent ici, me suivent, me parlent parfois depuis cinq ans — mais nous ne nous sommes jamais rencontrés.
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir invité, proposé, essayé de réunir, de créer du concret, du vivant, du vrai.
Mais pour beaucoup, la rencontre n’a pas eu lieu.
Je n’en veux à personne parce que j'ai moi même aussi été invité et j'ai failli par moments, accaparé par le quotidien, (je pense notamment à Eric Contact LinkedIn si tu passes par là...)
(Je pense aussi a Arnaud C60 je vais venir te voir) — la vie, les rythmes, les peurs, les contraintes, tout cela a été mis à mal ces cinq dernières années.
Je suis même convaincu que absolument tout est fait pour nous éloigner de notre prochain, "des âmes qui vibrent pareil" , le vol des peuples caché derrière "l'effondrement économique" , le cloisonnement systémique, cette migration forcée de l’humain vers le tout-numérique, sont orchestrés pour une raison :
favoriser les relations à distance au détriment du cercle, de la tribu, du vivant.
Encore une fois j'imagine que c'est ici que le combat commence.
Rebâtir du lien, résister.
Sortir de la torpeur, sortir de la prudence, oser reprendre contact, oser poser un acte, oser une main tendue.
6. Quel putain de défi : réapprendre à faire cercle
Faire cercle aujourd’hui, c’est un défi.
Ce n’est pas simple, ce n’est pas “naturel” dans un monde qui a tout fait pour nous en détourner.
C’est accepter d’embrasser la solitude féconde, celle qui permet d’apprendre sur soi, d’aiguiser son discernement, tout en restant en quête de nouveaux alliés, de compagnons de route, de frères et sœurs d’âme qui vibrent sur la même fréquence.
Il faut parfois couper avec le passé.
Accepter que certains liens se sont dissous, que certaines personnes restent dans un autre cycle, et ne pas en vouloir au chemin de l’autre.
Il faut aussi savoir accueillir, dans la gratitude, ce que chaque étape, chaque solitude, chaque rupture nous a appris.
Mais la vraie bascule, c’est d’oser créer, initier, partager.
Même à petite échelle.
Le monde d’après ne naîtra pas d’un grand soir ou d’une révolution magique, mais de mille gestes concrets :
Un cercle dans un salon, un atelier dans une grange, une balade partagée, une discussion vraie au détour d’un marché, un jardin co-cultivé, une fête improvisée.
Il faut oser lancer l’invitation.
Ne pas attendre que le lien tombe du ciel, ni que l’autre fasse le premier pas.
Oser être celui ou celle qui propose, qui ouvre, qui accueille, même si la peur du rejet, du “flop”, de la différence, est là.
C’est dans l’audace du premier pas, dans la vulnérabilité offerte, que se créent les liens qui tiennent.
Parce que le vrai lien ne naît que dans la sincérité, la vulnérabilité, la volonté de ne plus jouer de rôle.
C’est en tombant le masque, en osant dire ce qu’on pense, ce qu’on ressent, en acceptant de déranger parfois, de sortir des convenances, qu’on attire à soi les bonnes personnes.
La seule solution : sortir du virtuel pour revenir au vivant.
J'essaie au travers de Vitalholis de créer une forme de passerelle du vivant numérique au vivant réel conscient physique. Des fois je me demande si ma tâche est vaine... Je me demande si je suis dans le bon axe.
Quitter les écrans pour rejoindre les marchés, les fêtes locales, les ateliers, les forêts, les jardins partagés ? alors que ca fait maintenant presque 3h que je suis en train décrire derrière mes écrans.
Renouer avec le toucher, l’odeur, la présence réelle, la parole incarnée, le regard vrai alors même qu’à parti diffuser une information je n’ai pas réussis à construire quoi que ce soit au final…
Oser dire qui l’on est, oser se montrer tel qu’on est vraiment, même si ça bouscule, même si ça déroute, même si ça oblige à faire le tri, ca parcontre c’est je pense quelque chose que j’ai à peu prêt réussi à faire. J'en ai parlé à maintes reprises, l'alignement individuel, la fédération des âmes alignées...
Je me dis que c'est dans cette authenticité retrouvée que le cercle peut se reformer, que la tribu peut renaître, que la société peut, lentement, retrouver du sens alors mêmes que cette même société actuelle que l'on souhaite voir changer poursuit son déclin et son autodestruction inlassablement.
Ce texte que je suis en train d’écrire, ce a quoi j’aspire et ce que je j’ai réellement réussi jusqu'à aujourd’hui me fait dire que le gap est encore énorme… Un écart majeur entre ce que je pose sur papier, ce a quoi j’aspire et la société qui existe réellement aujourd'hui.
Ca fait mal.
Comment résorber ce fossé ?
Le vrai défi du XXIᵉ siècle, ce n’est pas de survivre dans un monde fracturé.
C’est de réapprendre, pas à pas, à tisser des liens vivants, conscients, vrais.
C’est de redevenir humains, ensemble, contre vents et marées.
Conclusion – Revenir au sens, à la reliance, à la résistance vivante
Soyons clairs :
Tenter de prouver quoi que ce soit avec une IA ne mène nulle part.
Une discussion avec un algorithme, aussi sophistiqué soit-il, ne sert pas à deviner l’avenir, ni à s’auto-rassurer ou s’auto apeuré sur ce qui s’en vient.
Pendant qu’on “attend la preuve” ou qu’on débat sur internet avec un robot, on se sclérose, on s’endort, on ne fait pas avancer le monde.
Pire : pendant qu’ils nous agitent le spectre de la guerre, de l’effondrement, du chaos, ils pillent nos richesses, détruisent nos solidarités, et nous maintiennent dans un état de sidération et de passivité.
Sur le fond, sur la lecture de ce monde, je suis on ne peut plus raccord avec l’auteur de la vidéo :
Le monde d’avant s’effondre à vitesse grand V, parce qu’une caste de parasites, une bande d’enculés, œuvre consciemment à notre asservissement, à notre contrôle, à notre réduction au rang de bétail humain.
Et tous ceux qui, aujourd’hui, refusent de le voir ou osent dire le contraire, font le jeu de leurs propres bourreaux.
C’est de la connerie humaine, pure et simple.
À croire que cette catégorie d’êtres existe précisément pour empêcher le monde d’évoluer, pour nous maintenir la tête sous l’eau, pour entretenir la médiocrité, l’aveuglement, et la division.
Mais la vraie question n’est plus de prouver ce qui se passe.
La vraie question, c’est : comment remettre du sens dans tout ça ?
Comment faire en sorte que les âmes alignées se fédèrent, se retrouvent, se reconnaissent ?
Comment diminuer la division, la confusion, l’éparpillement ?
Est-ce que tout le monde est doté d’une âme ? Ou bien certains ne sont-ils que des coquilles vides, des relais du système ?
Comment contrer les malfaisants, comment sortir de l’hypnose collective, comment redevenir pleinement vivants ?
Je ne sais pas pour vous,
mais j’ai la sensation que le temps file à une allure délirante, que les minutes sont devenues des secondes, que les heures fondent comme neige au soleil.
Comment retrouver un peu de sérénité dans tout ça ?
Comment, au cœur de la tempête, continuer à œuvrer, à croire, à aimer, à transmettre, à bâtir, à protéger ce qui compte vraiment ?
À chacun d’oser la réponse.
À chacun de poser un acte.
À chacun de sortir du virtuel pour redevenir vivant, pour fédérer, pour résister, pour aimer, pour relier.
C’est là, et seulement là, que se joue la suite de l’histoire humaine.
J’ai posé beaucoup de questions dans cet article mais j’en avais besoin.
Si vous avez des éléments de réponses, des avis, conseils, appels à la rencontre peu importe je suis preneur.
Prenez soin de vous,